Que faire quand une personne âgée ne veut pas d’aide ?

Que faire quand une personne âgée ne veut pas d’aide ?

Voilà une vraie question pour les aidants, familiaux et professionnels, qui est souvent difficile à appréhender : que faire quand une personne âgée ne veut pas d’aide ?

C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Lorsqu’une personne âgée ne veut pas d’aide, c’est une bonne nouvelle. Cela indique qu’elle décide, a encore de la volonté et veut faire savoir son avis. Mais c’est également une mauvaise nouvelle, quand l’aidant avec son propre raisonnement considère qu’il faut de l’aide pour la personne âgée. S’il reçoit un NON catégorique, ce refus peut nuit à la relation et créer des tensions. 

Il est important de leur faire comprendre qu’une aide est adaptée. Qu’elle soit fréquente ou ponctuelle, elle ne doit pas être perçue comme une sentence.

Comment aider une personne qui ne veut pas se faire aider ?

Avec la personne âgée, Il faut toujours maintenir une relation adulte/adulte. Bien souvent au sein des familles accompagnées, on constate chez Autonhome une emprise et un pouvoir fort des enfants sur leurs aînés. Cela ne nous semble pas juste. Nos parents nous ont élevés, soutenus, accompagnés, encouragés, aidés.

Des décennies plus tard, faisons de même, ni plus, ni moins et cela sera déjà formidable. Pas question de faire à la place de, de décider à la place de. Une personne âgée est avant tout un adulte qui doit être respecté, entendu, écouté.

Bien sûr, tout ceci ne vaut que si la personne âgée possède toutes ses facultés cognitives et sa capacité à raisonner. À défaut, le placement sous curatelle/tutelle s’impose peut-être davantage plutôt qu’une aide pour personne âgée.

Les raisons pour lesquelles une personne âgée refuse de l’aide

Il est crucial de s’interroger sur les raisons qui poussent une personne âgée à refuser de l’aide. Comprendre les motivations derrière ce refus est essentiel pour établir un dialogue respectueux et empathique.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce refus :

  • Perte d’autonomie : accepter de l’aide signifie reconnaître une perte d’autonomie, ce qui peut être difficile à admettre pour beaucoup de personnes âgées. Elles souhaitent souvent conserver leur indépendance et leur dignité.
  •  Fierté et estime de soi : le besoin d’aide est souvent perçu comme une faiblesse. La fierté personnelle joue un rôle important, et beaucoup craignent d’être vues comme dépendantes ou incapables.
  • Expériences négatives passées : si elle a déjà eu de mauvaises expériences avec des intervenants extérieurs, cet historique renforce son désir de ne pas accepter d’aide pour personne âgée.
  • Peurs et appréhensions : la peur du changement, de l’inconnu ou de perdre son environnement familier dissuade un senior d’accepter de l’aide.
  • Influence sociale : les opinions des amis, de la famille ou même de voisins ont un impact significatif. Si une personne âgée entend que d’autres n’ont pas eu de bonnes expériences avec des aides, ces retours renforcent son refus.

Quand une personne âgée ne peut plus rester seule ?

En tant qu’aidant familial ou professionnel, il faut toujours s’interroger sur les conséquences. Celles portées aux autres, à la personne concernée et enfin sur soi en tant qu’aidant.

En effet, une personne âgée habitant dans un immeuble qui oublie régulièrement de fermer le gaz est un vrai sujet. Mais avant d’envisager une quelconque aide pour une personne âgée, remplacer le gaz par une autre énergie peut être une solution envisagée.

Le rapport à la solitude est très différent d’une personne à l’autre. Pour certains, la solitude pèse très lourd et pour d’autres, c’est tout l’inverse car ils préfèrent le calme, la quiétude et la sérénité. Alors, attention aux suppositions hâtives et aux croyances limitantes.

Quelles sont les limites du maintien à domicile d’un senior ?

Si vous répondez oui à cette question : Est-ce que la personne âgée se met en danger ? Alors il faut envisager une aide professionnelle pour personne âgée ou un placement en établissement.

Par exemple, une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer avancée qui ne reconnaît plus ses propres enfants, agresse les auxiliaires de vie (situation vécue chez Autonhome) a, selon nous, atteint les limites du maintien à domicile.

Nous sommes beaucoup plus nuancés pour une personne très âgée (au-delà de 95 ans). Si elle a encore quelques capacités cognitives et souhaite finir sa vie à domicile, même si la prise des repas et/ou la toilette restent approximatives. Cette situation est évidemment difficile à vivre pour un aidant familial.

Faire face au refus de l’aide pour personne âgée est un défi complexe qui nécessite patience, compréhension et empathie. En tant qu’aidants, il est primordial de respecter la volonté de l’autre. Il faut créer un environnement où le dialogue est ouvert et sincère.
Comprendre les causes profondes de ce refus peut aider à dénouer les tensions. Il est essentiel de proposer des solutions adaptées qui respectent l’autonomie et la dignité de la personne concernée.

Finalement, l’objectif n’est pas seulement d’apporter de l’aide pour la personne âgée, mais de favoriser un accompagnement. L’aide doit être en accord avec les désirs et les besoins de chacun, tout en assurant sa sécurité et son bien-être.

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