Comment éviter le burn-out de l’aidant ?

Comment éviter le burn-out de l’aidant ?

Accompagnant des familles fragilisées depuis presque 20 ans, nous constatons assez régulièrement des aidants en difficulté, en souffrance et parfois même à la limite de l’hospitalisation. Vieillissement de la population, limite du maintien à domicile toujours repoussée, travail des aidants sous stress sont autant de facteurs favorisant l’apparition d’un éventuel burn-out chez l’aidant.

Comprendre le burn-out de l’aidant (comment il se manifeste)

Le burn-out de l’aidant est la traduction d’un épuisement mental, émotionnel et physique. Il ne survient jamais brutalement mais toujours très progressivement ce qui le rend très difficile à détecter. La « grosse fatigue » est la manifestation la plus courante mais il y a aussi l’isolement, l’irritabilité, l’exclusion, les pensées négatives, …

Aidants familiaux : pourquoi êtes-vous exposés au burn-out ?

Aidant familial d’un proche fragilisé, la part émotionnelle est très forte, beaucoup plus qu’au travail. Autant il peut être possible d’arrêter son travail autant abandonner un parent ou un conjoint dans la détresse est viscéralement impossible. On prend alors sur soi, on s’abandonne, on n’écoute plus son état d’être et le corps, tel un système d’alerte dit STOP à un moment donné. Le burn-out est bien présent mais il est trop tard.

Quels sont les signes d’épuisement et les risques ?

La perte de sommeil est l’un des premiers facteurs. La prise de recul devient inexistante, l’attitude à « fleur de peau » devient monnaie courante et l’aidant sombre alors peu à peu dans un territoire hostile et bien souvent douloureux à terme, pour lui et pour ses proches.

Prévenir le burn-out chez l’aidant : les solutions possibles

Le triangle dramatique (dit de Karpman) montre très bien les 3 postures dans la relation à l’autre dans lesquelles il ne faut jamais tomber, à savoir : la posture de bourreau, victime et sauveur. 

Bien souvent, l’aidant familial tombe très vite dans la posture de sauveur. Il faut à tout prix que j’aide Papa, coûte que coûte. Attention, cette posture de sauveur peut devenir très « onéreuse » sur le plan de la santé. Il est alors raisonnable de faire un pas de côté, de reconnaître sans cesse que l’on fait de son mieux. Vous n’êtes jamais responsable du vieillissement de votre parent, ni de sa perte d’autonomie. C’est un processus normal, prévisible et finalement très humain.

L’accompagnement des aidants en situation de burn-out ?

Un bon aidant est une personne qui accepte de se faire aider par son entourage, des aidants professionnels comme les auxiliaires de vie Autonhome et qui reconnaît toujours faire de son mieux, dans la limite de ses possibilités. Un aidant en burn-out n’aide plus personne, il a de plus détruit sa santé. En aidant, j’accepte de poser des limites pour préserver ma santé et cela ne compromet en rien l’affection que je porte à mon proche parent qui demande de l’aide.

Gérer la difficulté de l’aidant au quotidien

Le droit au répit

Autonhome avec la présence de ses auxiliaires de vie apporte chaque jour des temps de répit aux aidants familiaux, dès lors que la confiance est établie. L’aidant peut alors retrouver une vie personnelle et sociale.

A l’inverse, le bénéficiaire peut séjourner ponctuellement dans des structures adaptées pour permettre à l’aidant familial de souffler.

Sur l’agglomération rouennaise, vous pouvez consulter ces pages internet pour des renseignements complémentaires.

https://www.clic-rouen.fr

https://rsva.fr/acteurs/service-repit-association-lamer

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